Je veux être ta Muse

Je veux que par tes doigts
s’écoulent nos esprits
je veux que ma peau
habille ton âme
Je veux que mes songes
soient le sang de tes rêves
Je t’attends dans ta fuite
j’enlace tes remords
Je veux que nos sueurs
colorent chacune de tes notes
et nos soupirs chacun de tes mots

Je veux être ta muse
je veux puiser au feu de ta folie
tous mes éclats
Être ta sève
Je veux que tu me pries
Et que tu me pardonnes
Je veux que l’on s’attache
Avec des liens de vent
je veux être ton souffle
Ta source et ta faim

Ou que tu sois, perdu chez d’autres
Je caresserais d’un souffle
les vagues de tes épaules
Je veux que tu m’oublies, un peu
que tu me retrouves, vite
Jamais que tu ne me cherches

Et que jamais,
jamais le temps
Ne soit l’abîme entre nos rives…

Wara « Get Back » 2011

Aristide Maillol, La Vague -  v. 1895-1898, gravure sur bois sur papier chine, 26,4 x 25,8 cm. (Détail)

Aristide Maillol, La Vague – v. 1895-1898, gravure sur bois sur papier chine, 26,4 x 25,8 cm. (Détail)

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Esronyé

Dans le Monde de Wara, il y a  les mots, beaucoup de mots, et la musique, beaucoup de musique.

Et parfois, mes mots touchent une âme qui en fait une musique, qui en fait des images… ça fait plein d’amour!

Merci Folly Teko pour ce partage, et pour tes lumières!


« Esronyé » de Folly Teko, with Wara’s words

Nuru Kane

Nuru Kane, c’est un de mes plus gros coups de cœur depuis quatre ans, musicalement j’entends.

Je l’ai découvert lorsque je vivais encore au Burkina, et que dans la chaude insomnie je fouinais sur le Net de quoi oublier les moustiques, coincée entre deux ventilos ronronnants… Je tombe sur le clip de Number One Bus, j’y tombe et j’y retombe, complètement en extase pour ne pas dire en pâmoison, ayiiiiiiiiiwa!

Alors bien sur, j’ai tout cherché sur le monsieur… Le coup de foudre virtuel et irrémédiable ! Pour finir par entrer en contact (mais si, FB c’est génial) et échanger trois/quatre mots.

Et puis, lorsque j’ai du, par force, me rapatrier en France, terriblement fauchée et terriblement déprimée dans un Paris estival et désert, Nuru Kane a été un des rares à m’y donner rendez vous, un jour… Dans la compréhension totale de ce qui me tombait dessus. Gare du Nord pour un café rapide entre deux des ses voyages, pressé mais à l’écoute, et surtout inscrit dans la belle solidarité de l’exil. En me glissant quasiment de force quelques euros dans la main histoire qu’on puisse profiter un peu (mon fils avec moi), et moi qui n’acceptait rien ce jour là j’ai pris parce que c’est comme ça, au Pays.

Alors je ne vais pas oublier ça, forcément! Fin de l’histoire, pas d’histoire, juste un merci au Little Warrior.

17NURU@Marie Dagnaux

Photo @Marie Dagnaux

A écouter : Goree (Album Sigil)

Number One Bus :